- Climat
Les incendies à Los Angeles sont influencés par les vents chauds et secs et la sécheresse de la végétation ; le changement climatique est un facteur aggravant probable
Source: AP Photo/Ethan Swope
à retenir
- Les incendies de forêt surviennent lorsque plusieurs conditions sont réunies ; ils ne peuvent pas être imputés à un seul facteur, contrairement à ce qu’affirment de récentes informations erronées.
- Le changement climatique peut accroître le risque et la gravité des incendies de forêt en aggravant les conditions qui les favorisent et les entretiennent (par exemple, les conditions arides et sèches).
- Deux années précédentes de fortes précipitations ont favorisé la croissance de la végétation, qui a ensuite été asséchée par des températures élevées et de faibles précipitations, augmentant ainsi le combustible disponible pour les incendies de forêt.
- Les premières analyses des climatologues suggèrent que le changement climatique et la variabilité naturelle des conditions météorologiques ont aggravé les incendies en augmentant la végétation sèche (qui sert de combustible).
- Les vents chauds et secs (appelés vents de Santa Ana) ont atteint des vitesses exceptionnellement élevées au début des incendies et ont probablement été « l’ingrédient final » parmi plusieurs autres conditions propices aux incendies.
Le 7 janvier 2025, un incendie de forêt a été signalé dans la région de Los Angeles (États-Unis), brûlant environ 16 000 hectares en un peu plus d’une semaine – le bilan s’établit à plus de 19 000 hectares brûlés le 27 janvier (figures 1 et 2). Cet incendie a rapidement fait la une de l’actualité internationale. Certains en profitent pour diffuser de fausses informations et des thèses complotistes à l’image de ce qui a suivi d’autres catastrophes en 2024 (comme le montrent nos précédentes analyses suite aux ouragans Helene et Milton).
Ce 28 janvier, le World Weather Attribution – un réseau international de scientifiques spécialistes des études d’attribution – publie une étude préliminaire : elle établit de façon statistique l’impact du changement climatique sur ces incendies. Pour les journalistes couvrant cette actualité, il est important d’avoir en tête la désinformation circulant toujours autour de ces incendies.
Certains nient la moindre influence des activités humaines à l’origine du changement climatique, clamant qu’il y a toujours eu des incendies terribles en Californie, et accusent uniquement la mauvaise gestion des ressources dûe à une “idéologie verte”. D’autres partagent des complots selon lesquels les incendies seraient liés aux compagnies d’assurance et aux annulations de polices d’assurance. Tenter de trouver une cause unique est une réaction naturelle aux catastrophes, qui consiste à désigner des coupables et à demander « justice » ou, peut-être, à comprendre pourquoi ces événements n’auraient pas pu être évités.
Dans cet article, nous examinerons les facteurs qui ont conduit aux récents incendies de Los Angeles, étudierons le rôle que joue le changement climatique dans les incendies de forêt et éclaircirons les récentes affirmations sur les réseaux sociaux.
LES INCENDIES DE FORÊT SE PROPAGENT LORSQUE PLUSIEURS CONDITIONS SONT RÉUNIES, ILS NE PEUVENT PAS ÊTRE IMPUTÉS À UN SEUL FACTEUR
Commençons par un fait essentiel : les incendies de forêt ne se propagent pas à cause d’un seul facteur, comme nous l’avons déjà abordé dans un précédent article. Les incendies ont besoin de trois éléments : une source de chaleur (comme une étincelle), le comburant (l’oxygène) et le combustible (comme le bois). Si l’on supprime l’un de ces trois éléments, le feu s’éteint. Par exemple, si vous soufflez sur un feu et fournissez plus d’oxygène, le feu se renforcera, mais si vous le couvrez et réduisez l’oxygène, il s’éteindra. Cependant, même avec ces trois éléments, un feu de forêt incontrôlé ne se propage pas nécessairement. Plusieurs autres conditions doivent être réunies pour que les incendies de forêt se propagent une fois démarrés : combustible continu, sécheresse et conditions météorologiques appropriées[1]. Comme le montre la figure 3, les facteurs à l’origine des incendies de forêt sont notamment la direction et la vitesse du vent, les caractéristiques des combustibles (par exemple, la végétation peut être sèche, humide, continue, clairsemée, etc.), la topographie (pente et altitude des paysages environnants), etc.
La fréquence des incendies de forêt extrêmes a augmenté de 25% en raison du réchauffement provoqué par les activités humaines
Il est important de rappeler que les incendies de forêt sont un phénomène naturel : il est donc pratiquement impossible d’empêcher les feux de forêt de se produire, même avec les meilleures politiques et efforts de réduction des risques. Cela dit, les humains ont incontestablement influencé le comportement des incendies de forêt[2]. Certaines activités humaines ont aggravé les incendies, tandis que d’autres, comme la gestion des combustibles, ont réduit les risques. Un article scientifique publié en 2020 dans Nature Reviews Earth & Environment explique[3] :
« Les influences humaines sur les incendies sont plus prononcées depuis la fin du XVIIIe siècle, cela reflète les effets de l’industrialisation et du changement climatique, du défrichement, de la croissance démographique, du remplacement de la gestion indigène et traditionnelle des incendies, et du développement ultérieur de la lutte contre les incendies à grande échelle et de la gestion des combustibles au XXe siècle. »
Les scientifiques évaluent l’influence du changement climatique sur les évènements extrêmes grâce aux études d’attribution. Dans un article paru dans Nature en 2023, les chercheurs expliquent que « jusqu’à présent, le réchauffement anthropique a augmenté la fréquence globale attendue des incendies de forêt extrêmes de 25 % […] en moyenne, par rapport aux conditions préindustrielles. »[2] Cependant, en estimant les impacts du changement climatique sur les incendies passés, ils observent d’importantes variations entre différents incendies. Ils expliquent que « pour certains incendies, il n’y a eu pratiquement aucun impact, et pour d’autres, l’augmentation a atteint jusqu’à 461 % »[2]. Cela dépend principalement du dépassement ou non de certains seuils d’aridité (c’est-à-dire de sécheresse) en raison du réchauffement climatique.
En France, l’activité des feux (leur nombre, leur taille, etc.) a baissé au cours des dernières décennies, particulièrement dans les années 90, en raison de l’amélioration des politiques de prévention et de lutte[4,5]. En revanche, le changement climatique augmente le danger météorologique d’incendie de forêt en raison de ses impacts sur le vent, la température, l’humidité relative et les précipitations – autant de facteurs influençant les feux de forêt[6,7].
En Californie, le réchauffement lié aux activités humaines a considérablement augmenté l’activité des feux de forêt et leur superficie annuelle a été multipliée par cinq entre 1972 et 2018[8].
LES INCENDIES EN CALIFORNIE ONT PROBABLEMENT ÉTÉ AGGRAVÉS PAR LE CHANGEMENT CLIMATIQUE ET PAR LA VARIABILITÉ NATURELLE DES CONDITIONS MÉTÉOROLOGIQUES
Six climatologues de l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA) ont commencé à analyser le rôle que le changement climatique aurait pu jouer dans l’aggravation de l’incendie. Dans un article publié le 13 janvier 2025, ces scientifiques résument l’état actuel des connaissances* sur cet incendie :
« Des recherches approfondies sont nécessaires pour comprendre l’importance relative des différents facteurs à l’origine des incendies et leur interaction, mais il existe un large consensus sur les facteurs probables : une accumulation de combustibles – c’est-à-dire de végétation – entre 2022 et 2024, suivie d’un été très chaud en 2024. Ensuite, les pluies hivernales qui arrivent normalement en novembre et décembre n’ont pas eu lieu. Pour couronner le tout, nous avons assisté à un épisode de vent Santa Ana presque sans précédent, qui a joué un rôle essentiel dans la propagation rapide des incendies de forêt à partir du 7 janvier 2025. »
*Note :
Cet article (archivé ici) n’a pas encore fait l’objet d’une évaluation par les pairs (au moment de la rédaction de cet article), ce processus prenant généralement plusieurs mois. Les informations sont donc susceptibles d’être mises à jour au fur et à mesure de la découverte de nouvelles preuves.
Sans changement climatique, les incendies auraient été plus petits et moins intenses
Plus il y a de combustibles disponibles pour un feu, plus celui-ci peut brûler longtemps. Or comme l’expliquent les chercheurs, deux années humides consécutives sont survenues. Votre intuition vous dit peut-être que cela aurait dû empêcher les incendies, mais malheureusement, une fois de plus, ce n’est pas si simple : cela a augmenté la couverture végétale, et donc le combustible disponible pour brûler une fois mort et sec. Comme l’explique l’avis de juillet 2024 sur les combustibles et le comportement des incendies, « la masse supérieure à la normale d’herbes et d’herbacées crée un lit de combustible continu, ce qui permet une propagation rapide des incendies lorsque ces combustibles sont séchés. »
Après deux années de fortes précipitations ayant entraîné une accumulation importante de combustibles, la région de Los Angeles a connu des températures anormalement élevées et de faibles précipitations : cela a asséché ces combustibles, augmentant ainsi le potentiel d’incendie de forêt. Les analyses des scientifiques suggèrent que la chaleur anormale – probablement intensifiée par le changement climatique – est responsable d’environ 25 % du déficit d’humidité des combustibles, tandis que les 75 % restants sont liés aux faibles précipitations. Les scientifiques de l’UCLA expliquent :
« La façon la plus évidente dont le changement climatique a pu intensifier les incendies de janvier 2025 est l’été et l’automne 2024 anormalement chauds (les troisièmes plus chauds depuis 1895), entraînant une baisse de l’humidité du combustible. »
Après la publication de cet article, un nouveau rapport scientifique a été publié par le World Weather Attribution (WWA) le 28 janvier 2025, détaillant de nouvelles découvertes sur l’influence du changement climatique sur les incendies de forêt de janvier 2025.
Ces chercheurs ont découvert – avec un niveau de confiance élevé – que le changement climatique d’origine humaine a augmenté à la fois la probabilité des incendies et l’intensité de l’Indice feu météo (IFM, ou FWI dans le monde anglo-saxon) – un indice utilisé dans le monde entier pour mesurer l’intensité/le danger des incendies. Les auteurs expliquent : « En combinant modèles et observations, nous constatons que le réchauffement d’origine humaine dû à la combustion de combustibles fossiles a rendu le pic de l’indice feu météo de janvier plus intense, avec une augmentation estimée de 6 % de l’intensité, et une probabilité de 35 % plus élevée.»
Cependant, en raison des incertitudes des modèles, les auteurs notent qu’ils ont plus confiance dans leurs conclusions générales sur l’influence du changement climatique d’origine humaine que dans les chiffres précis ci-dessus. Les résultats du rapport de WWA ne modifient pas les conclusions de notre article.
Bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires pour mieux comprendre comment le changement climatique a contribué à ces incendies, les premières analyses suggèrent que le changement climatique a effectivement joué un rôle, mais qu’il n’a pas été le seul facteur déterminant. Les scientifiques estiment que les incendies de forêt se seraient produits sans le changement climatique induit par l’homme, mais qu’ils auraient probablement été plus petits et moins intenses.
Cette conclusion est importante car elle démontre que de multiples facteurs, dont probablement le changement climatique, ont contribué à ces incendies de forêt plutôt qu’ils ne les ont provoqués. Elle contraste avec de récentes publications sur les réseaux sociaux, qui ont affirmé que les incendies étaient « causés » par le changement climatique ou non, mais ce n’est pas ainsi que les scientifiques mesurent réellement l’influence du changement climatique sur les incendies de forêt.
Des vents chauds et secs
Comment tout cela se combine-t-il pour créer un feu de forêt massif ? Les scientifiques de l’UCLA l’expliquent :
« Compte tenu de l’aridité extrême et de l’abondance des combustibles dans les zones sauvages autour de Los Angeles, les vents de Santa Ana – de la force d’un ouragan – qui sont arrivés le 7 janvier ont été l’ingrédient final d’une recette parfaite pour le développement d’incendies de forêt importants. »
Les vents de Santa Ana sont des vents chauds et secs qui soufflent du désert vers la côte californienne. Ces vents deviennent chauds et secs en raison de la compression et de la chute d’humidité qu’ils subissent lorsqu’ils descendent des déserts vers la côte californienne. En cours de route, ces vents s’accélèrent lorsqu’ils sont canalisés à travers les canyons et les cols. De façon générale, ces vents assèchent la végétation et augmentent le risque d’incendie[10], mais les scientifiques de l’UCLA expliquent que les récents vents de Santa Ana étaient particulièrement extrêmes. Comme le montre la figure 4, les vitesses du vent des 7 et 8 janvier 2025 étaient exceptionnellement élevées par rapport à celles enregistrées au cours des deux dernières décennies.
Conclusion
Bien que certains affirment que l’incendie de Los Angeles serait dû à une cause unique, les incendies de forêt se propagent lorsque plusieurs conditions sont réunies. Rejeter la faute sur un seul facteur non seulement déforme la science des incendies, mais détourne aussi la société de conversations productives et précises sur les incendies qui pourraient aider à les prévenir à l’avenir. En d’autres termes, une société mal informée sur les incendies de forêt est plus encline à prendre des mesures qui augmentent le risque d’incendies de forêt à l’avenir, ou à rester inactive.
Plutôt que d’avoir des discussions du type « soit l’un, soit l’autre » où nous cherchons à comprendre un seul aspect des incendies ou à blâmer une seule cause, une compréhension plus globale est essentielle pour notre compréhension future des incendies de forêt. Ce point est bien résumé dans un article de recherche de 2019 publié dans Earth Future’s :
« Une compréhension nuancée de la manière, du moment, du lieu et de la raison de l’augmentation des incendies de forêt en Californie au cours des dernières décennies est essentielle pour prendre des décisions durables en matière d’environnement et de développement, qui tiennent compte de la manière dont le changement climatique anthropique est susceptible d’affecter les incendies de forêt dans les divers paysages de la Californie. »[8]
Les informations ci-dessus permettent de mieux comprendre le rôle des conditions naturelles et du changement climatique dans les récents incendies de Los Angeles, mais il existe bien entendu d’autres influences humaines (voir la figure 3 ci-dessus). Bien qu’il ne soit pas possible de couvrir tous les facteurs dans le cadre de cet article, nous présenterons brièvement d’autres facteurs ci-dessous en examinant les informations erronées qui s’y rapportent.
Exemples d’affirmations trompeuses d’internautes français concernant les incendies de janvier 2025 à Los Angeles
Affirmation 1 (non étayée) :
« Les incendies qui ravagent la Californie sont une catastrophe… mais quel timing parfait ! Los Angeles doit justement moderniser ses infrastructures pour “SmartLA 2028” […] »
(comme ici)
Détails :
L’initiative SmartLA 2028 existe, mais elle n’implique pas de brûler la ville pour remplacer les maisons par une infrastructure intelligente. Il s’agit d’un plan accessible au public en cours depuis 2020 axé sur la mise à niveau et l’optimisation de l’infrastructure existante, et non sur sa destruction ou sa mise à feu. Dans ce plan, il est expliqué que la vision du projet est de réduire la dépendance de la ville à l’égard des anciennes technologies, par exemple en augmentant la disponibilité d’options de transport en commun (comme les navettes à la demande) afin d’abandonner le statut de « capitale mondiale de l’automobile ». Les affirmations selon lesquelles les incendies de forêt étaient un acte intentionnel visant à faire progresser ces plans ne sont pas fondées et reposent sur des complots qui ne sont pas étayées par des preuves fiables.
Affirmation 2 (trompeuse) :
« Encore un effet du réchauffement climatique arrêté. La police d’Azusa arrête un homme pour incendie criminel au Pioneer Park à Los Angeles. » (comme ici)
Détails :
Cette affirmation est trompeuse car elle associe le changement climatique – un facteur qui, selon des études, influe sur les incendies de forêt en Californie[2] – à des événements déclencheurs tels que les incendies criminels. Au contraire des pyromanes, le changement climatique n’est pas en lui-même un facteur déclencheur d’incendies , mais induit une modification à long terme des conditions qui peuvent aggraver les incendies de forêt[2]. En ce qui concerne les récents incendies de Los Angeles, leur origine fait toujours l’objet d’une enquête à l’heure où nous écrivons ces lignes. Des incendies criminels peuvent déclencher feux de forêt, mais ceux-ci ne se propagent que lorsque de nombreuses conditions sont réunies, dont les quatre principales sont : source de chaleur, combustible continu, sécheresse et conditions météorologiques appropriées[1]. Une autre variante de cette affirmation est que le changement climatique n’a joué aucun rôle dans les incendies. Des chercheurs en climatologie de l’UCLA suggèrent que le changement climatique anthropique a probablement aggravé les incendies en augmentant la sécheresse de la végétation et la disponibilité des combustibles.
Affirmation 3 (trompeuse) :
« Le gouverneur de Californie Gavin Newsom a réduit de 100 millions de dollars le budget consacré à la prévention des incendies cette année… » (comme vu ici)
Détails :
De nombreuses affirmations accusant Gavin Newsom d’être à l’origine des récents incendies de forêt sont rapidement devenues virales sur les médias sociaux. L’une des principales affirmations était qu’il avait réduit le budget alloué aux incendies de 100 millions de dollars avant les incendies, ce qui est inexact : le budget californien (plusieurs milliards de dollars) consacré aux incendies de forêt a augmenté sous Newsom (figure 5). Bien qu’un ajustement budgétaire ponctuel de 144 millions de dollars ait été effectué pour le budget des incendies pour 2024-2025, le budget a continué d’augmenter année après année (figure 5). Selon le Legislative Analyst’s Office – un organisme fiscal et politique non partisan – la Californie a conservé 93 % – soit 2,6 milliards de dollars – du budget pluriannuel prévu pour les incendies de forêt, même après avoir procédé à des ajustements ponctuels pour combler les déficits de l’État. Il est trompeur de présenter cet ajustement budgétaire ponctuel, alors que de nombreuses coupes budgétaires ont été effectuées dans plusieurs départements (voir le lien ici), comme une action ciblée de M. Newsom contre la protection des incendies de forêt.
MISE À JOUR (29 jan. 2025) :
Cet article a été mis à jour pour ajouter de nouvelles informations tirées d’un rapport du World Weather Attribution (WWA). Ce rapport renforce la conclusion selon laquelle le changement climatique a influencé les incendies de forêt et ne modifie pas la teneur générale de notre article.
RÉFÉRENCES
- 1 – Pausas and Keeley (2021). Wildfires and global change. Frontiers in Ecology and the Environment.
- 2 – Brown et al. (2023) Climate warming increases extreme daily wildfire growth risk in California. Nature.
- 3 – Bowman et al. (2020) Vegetation fires in the Anthropocene. Nature Reviews Earth & Environment.
- 4 – Pimont et al. (2023) Projections des effets du changement climatique sur l’activité des feux de forêt au 21ème siècle: Rapport final. INRAE
- 5 – Castel-Clavera et al. (2022) Disentangling the factors of spatio-temporal patterns of wildfire activity in south-eastern France. International Journal of Wildland Fire.
- 6 – Chatry et al. (2010) Rapport de la mission interministérielle ‘Changements climatiques et extension des zones sensibles aux feux de forêt’. Rapport Ministère Alimentation Agriculture Pêche n° 1796.
- 7 – Fargeon et al. (2020) Projections of fire danger under climate change over France: where do the greatest uncertainties lie? Climatic Change.
- 8 – Williams et al. (2019) Observed Impacts of Anthropogenic Climate Change on Wildfire in California. Earth’s future.
- 9 – Starrs et al. (2018) The impact of land ownership, firefighting, and reserve status on fire probability in California. Environmental Research Letters.
- 10 – Keeley et al. (2024) Climate and weather drivers in southern California Santa Ana Wind and non-Santa Wind fires. International Journal of Wildland Fire.