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Les phénomènes climatiques impactent la migration, et les scientifiques s’attendent à une amplification à l’avenir en raison du réchauffement du climat

Posté le : 21 Jan 2025

À RETENIR

Les migrations liées aux phénomènes climatiques existent. Cette dernière décennie, on recense en moyenne chaque année plus de 20 millions de déplacements forcés à l’intérieur des frontières suite à des catastrophes naturelles. À ce jour, les connaissances scientifiques montrent que l’impact du changement climatique sur la migration n’est pas homogène : la diversité des facteurs, contextes et résultats rend difficile de proposer des généralisations. À long-terme, les répercussions du changement climatique sur la migration vont s’amplifier : 37 à 94 millions de personnes supplémentaires en âge de travailler pourraient migrer à l’international d’ici la fin du 21ème siècle.

ÉLÉMENT ANALYSÉ

reinformation.tv refugies climatiques
Erroné

Les catastrophes climatiques et le changement climatique n’influencent pas, ou peu, la mobilité humaine

Source : Sud Radio, reinformation.tv, Clémentine Jallais, André Bercoff, 13 Sep 2024

DÉTAIL DU VERDICT

Erroné :

Les phénomènes climatiques influencent la mobilité humaine. La littérature scientifique montre que le changement climatique a des effets directs et indirects sur la mobilité humaine. Il reste complexe d’isoler l’effet du changement climatique parmi l’ensemble des facteurs de migration.

Trompeur :

Bien que le statut de réfugié climatique n’existe pas, la migration liée aux catastrophes naturelles est un processus qui existe déjà.

AFFIRMATION COMPLÈTE

«[…] les auteurs soutiennent […] qu’une grande partie des migrations sont dues aux catastrophes climatiques ou au changement climatique. […] Or, c’est bien le problème, cet axiome très onusien est faux.»

Vérification

Fin 2024, plusieurs médias ont minimisé la relation entre la migration forcée et les catastrophes naturelles ou le réchauffement climatique lié aux activités humaines. Dans Sud Radio, le journaliste André Bercoff commentait de récents propos tenus par le président Emmanuel Macron en visite au Maroc. Alors que Macron évoquait les processus migratoires autour du lac Tchad en lien avec le réchauffement climatique, Bercoff affirmait : «[…] c’est quand même un peu bizarre de tout [le terrorisme et la migration] attribuer à ça [réchauffement climatique].» Dans le média conspirationniste en ligne Réinformation.tv, un article s’appuyait sur une récente publication du Telegraph (faisant état des connaissances scientifiques sur les conséquences du changement climatique sur le risque épidémique en lien avec les migrations) pour nier un lien entre les phénomènes climatiques et la migration : «[…] les auteurs soutiennent […] qu’une grande partie des migrations sont dues aux catastrophes climatiques ou au changement climatique. […] Or, c’est bien le problème, cet axiome très onusien est faux.» Cette affirmation est erronée, comme nous le montrons dans cet article en présentant les connaissances scientifiques actuelles. Les auteurs nient l’influence du climat et du changement climatique sur la migration, mais également le phénomène de changement climatique lui-même : « ce mensonge est aussi vieux que la fable du changement climatique induit par l’homme. »

PLUS DE 20 MILLIONS DE DÉPLACEMENTS INTERNES EN MOYENNE CHAQUE ANNÉE SUITE À DES CATASTROPHES NATURELLES

Fin 2022, 117 millions de personnes étaient en situation de déplacement dans le monde d’après le rapport 2024 de l’Organisation internationale pour les migrations. Les personnes déplacées sont celles qui quittent leur foyer pour des raisons impérieuses (et non par choix), telles qu’un conflit, des persécutions ou une catastrophe. Parmi elles, 71,2 millions étaient déplacées à l’intérieur de leur propre pays la même année.

Reinformation.tv réfute le lien entre les catastrophes naturelles et la migration. Il existe pourtant des données relatives aux déplacements liés aux catastrophes (inondations, tempêtes, tremblements de terre, sécheresses, incendies, et autres évènements liés au climat ou à la géophysique) : notez que toutes les catastrophes ne sont pas le résultat du changement climatique, ces chiffres n’établissent donc pas de lien avec le changement climatique (que nous détaillons par la suite). Selon le rapport mondial sur le déplacement interne 2024 publié par le Centre d’analyse des données de migration, fin 2023, un total de 7,7 millions de personnes étaient déplacées à l’intérieur de leur pays à la suite d’une catastrophe naturelle, soit environ 10% du total (le reste étant associé aux conflits et à la violence). 

« De nombreuses études montrent que les événements météo extrêmes sont plutôt associés à des déplacements temporaires sur de courtes distances, tandis que les phénomènes lents comme la désertification créent des flux de migration permanents », pointe auprès de Science Feedback Katrin Millock, directrice de recherche CNRS en économie. Le nombre de déplacements internes (le nombre de mouvements forcés au sein des frontières) est bien plus élevé : cela témoigne de mouvements répétés et multiples, et donc de déplacement temporaire des populations. En 2023, environ 26 millions de nouveaux déplacements ont été enregistrés suite à des catastrophes naturelles. Ces déplacements sont majoritairement associés à des évènements météorologiques extrêmes (inondations et tempêtes), comme le montre la figure 1.

Figure 1 – En 2023, on enregistre 26,4 millions de déplacements internes – des mouvements forcés des personnes au sein des frontières – liés aux catastrophes  (inondations, tempêtes, tremblements de terre, sécheresses, incendies, et autres évènements liés au climat ou à la géophysique). 20,3 millions de ces déplacements sont liés aux phénomènes climatiques, et pourraient donc évoluer avec le changement climatique. Source: Rapport mondial sur le déplacement interne 2024, Centre d’analyse des données de migration.

« Il faut avoir conscience que ces chiffres sont basés sur des collectes de données, faites par exemple dans les camps de réfugiés, commente Katrin Millock. Ils sont intéressants car ils fournissent des ordres de grandeur, mais ils sont exempts d’analyse. » Le Centre d’analyse des données de migration souligne les difficultés méthodologiques liées à l’absence de normes concernant la collecte de données, affectant particulièrement l’évaluation des migrations résultant de phénomènes environnementaux à évolution lente comme la sécheresse. Ainsi, depuis 2014, plus de 20 millions de déplacements internes sont en moyenne enregistrés chaque année d’après le rapport mondial sur le déplacement interne 2024 (voir figure 1 en bas). Mais les données ne permettent pas de décrire une évolution du nombre de déplacements internes au cours du temps : le Groupement d’experts intergouvernemental sur le changement climatique (GIEC) note dans son 6ème rapport de synthèse qu’il n’est pas possible de conclure concernant l’évolution en raison des changements méthodologiques de collecte des données ces dernières années[1]. L’Asie et l’Afrique sub-saharienne sont les régions les plus touchées (voir figure 2).

Figure 2 – Entre 2010 et 2020, la grande majorité des déplacements internes liés aux aléas météo font suite à des tempêtes (bleu clair) et à des inondations (bleu foncé). L’Asie et l’Afrique sont les régions les plus concernées. Source : 6ème rapport de synthèse du GIEC[1].

D’autres études illustrent les retombées des aléas climatiques à travers de nombreux exemples. Les aléas soudains comme les tempêtes, inondations et feux détruisent des habitats et biens, entraînent une baisse du niveau de vie et la migration d’une partie de la population (en Afrique cette dernière décennie; en Asie du Sud; au Pakistan en 2022; aux États-Unis suite à l’ouragan Harvey; etc.). Les aléas climatiques à évolution lente, c’est-à-dire la sécheresse et la hausse du niveau de la mer, influencent également les migrations en raison de l’insécurité alimentaire qui en découle (en Afrique; en Amérique du Sud et centrale; dans les États insulaires du Pacifique; etc.).

Quant aux migrations par-delà les frontières, les données sont beaucoup plus limitées et peu d’exemples de migrations sur de longues distances sont documentés d’après la revue de la littérature scientifique réalisée par Science Feedback. Le GIEC[1] écrit : « Actuellement, les migrations internationales observées liées aux aléas climatiques sont beaucoup moins importantes que les migrations internes et sont le plus souvent observées entre des États qui sont contigus et qui ont des accords de migration de main-d’œuvre et/ou des liens culturels de longue date. » 

LA MIGRATION LIÉE AUX PHÉNOMÈNES CLIMATIQUES EXISTE, MÊME SI LE STATUT DE RÉFUGIÉ CLIMATIQUE N’EXISTE PAS

Dans l’article de Réinformation.tv, il est écrit : « Malgré les avertissements terrifiés des organismes internationaux, il n’y a toujours pas le moindre réfugié climatique, en tant que tel. » L’autrice de l’article s’appuie sur cette affirmation trompeuse pour nier l’existence de mouvements forcés en lien avec le climat, et écrit même « […] le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés a fait évoluer sa définition du réfugié en rajoutant l’environnement comme facteur de fuite. » Cela est faux : la définition du statut de réfugié n’intègre pas l’environnement. L’Organisation des Nations Unies écrit sur son site internet : « Aucun des instruments internationaux et régionaux relatifs aux droits des réfugiés ne répond spécifiquement à la détresse de ces populations déplacées [par les catastrophes naturelles]. »

Virginie Baby-Collin, professeure en géographie à Aix-Marseille Université, indique à Science Feedback :

Alors que la migration est un phénomène [ndlr : la mobilité humaine décrit toutes les différentes formes de mouvements de personnes], le terme ‘réfugié’ correspond à un statut officiel défini par la Convention de 1951. Or cette convention ne reconnaît pas le climat comme un critère officiel pour bénéficier du statut de réfugié, le terme ‘réfugié climatique’ n’est pas juridiquement valable.

Pour obtenir le statut de réfugié, la Convention de 1951 reconnaît les persécutions liées à la race, la religion, la nationalité, l’appartenance à un certain groupe social ou les opinions politiques. « Seuls des visas spéciaux ont pu être accordés pour des causes de crise climatique, comme lors du cyclone Mitch qui a touché l’Amérique Centrale en 1998 », complète Virginie Baby-Collin. Il est donc trompeur de s’appuyer sur cette absence de reconnaissance institutionnelle du statut de réfugié climatique pour nier l’existence de mouvements de migration en lien avec les évènements climatiques.

L’IMPACT OBSERVÉ DU CHANGEMENT CLIMATIQUE SUR LES FLUX MIGRATOIRES N’EST PAS HOMOGÈNE

Nous avons établi jusqu’à présent les preuves de l’impact des phénomènes climatiques, comme les inondations, sur la migration. Mais quel est l’impact du changement climatique sur la migration ? L’Organisation des Nations Unies note : « En 2022, 84 % des réfugiés et des demandeurs d’asile ont fui des pays particulièrement vulnérables aux changements climatiques, alors qu’ils n’étaient que 61 % en 2010. » 

À ce jour, l’impact du changement climatique documenté sur la migration n’est pas homogène. Dans son 6ème rapport de synthèse, le GIEC écrit[1] :

Un thème général qui se dégage des études réalisées dans toutes les régions est que les conséquences des migrations liées au climat sont diverses (degré de confiance élevé) et peuvent se manifester par des diminutions ou des augmentations des flux migratoires, et peuvent entraîner des changements dans le calendrier ou la durée des migrations ainsi que dans les lieux d’origine et de destination des migrations.

Seules quelques études scientifiques établissent une relation claire à grande échelle entre les phénomènes migratoires et le changement climatique. Par exemple, dans la revue Science en 2017, une équipe analyse l’effet des variations de température sur les demandes d’asiles soumises à l’Union Européenne par des citoyens de pays hors-OCDE[2]. Entre 2000 et 2014, les scientifiques observent que lorsque les températures s’éloignent d’un optimum d’environ 20°C (une température optimale pour l’agriculture), les demandes d’asiles augmentent. Or à l’échelle mondiale, les températures augmentent en raison du rejet des gaz à effet de serre lié aux activités humaines[3].

LA DIFFICULTÉ D’ISOLER L’IMPACT DU CHANGEMENT CLIMATIQUE

La migration est un phénomène complexe lié à de multiples facteurs (économique, social, politique, démographique, culturel) sur lesquels les changements environnementaux tel que le réchauffement climatique agissent (voir figure 3). Le GIEC note par exemple que suite à une tempête, les déplacements dépendent énormément des dégâts aux habitats mais aussi de la capacité de réaction des gouvernements et organisations humanitaires[1]. « Le changement climatique a des effets directs sur la migration : il peut par exemple entraîner une baisse de la productivité agricole en cas de sécheresse, entraînant une diminution de revenus; ou encore provoquer la destruction de biens, détaille Katrin Millock. Des effets indirects sont également mesurés, comme ceux liés à l’économie : lorsque la sécheresse affecte les cultures, les denrées peuvent devenir plus chères et cela peut entraîner une migration d’une partie de la population. »

Figure 3 – Liens entre les changements environnementaux, les écosystèmes et la mobilité humaine. Source : Rapport État de la migration dans le monde 2024

« Un autre effet du changement climatique est important à noter : les études montrent que seuls les ménages les plus aisés sont en mesure de migrer en raison du coût du déplacement, et les ménages les plus modestes sont piégés sur place », pointe Katrin Millock. L’immobilité involontaire des ménages aux faibles revenus peut exacerber les inégalités et la vulnérabilité future au changement climatique[1,5].

En raison de la multiplicité des facteurs influençant la migration, il est difficile d’isoler précisément l’impact du changement climatique sur les flux migratoires. Le GIEC note[1] : « La diversité des résultats potentiels des migrations et des déplacements reflète l’ampleur et les impacts physiques de certains risques climatiques et le large éventail de facteurs sociaux, économiques, culturels, politiques et autres facteurs non climatiques qui influencent l’exposition, la vulnérabilité, les options d’adaptation et les contextes dans lesquels les décisions de migration sont prises (degré de confiance élevé) (voir figure 4). La diversité des facteurs, des contextes et des résultats fait qu’il est difficile de proposer des généralisations simples sur la relation entre le changement climatique et les migrations. » Les mouvements migratoires observés peuvent s’expliquer par le changement climatique, la variabilité naturelle du climat, ou encore être influencés par d’autres dynamiques (comme les facteurs sociaux, économiques et politiques) qui dissimulent les effets du changement climatique. Plusieurs de ces facteurs sont parfois concomitants.

Figure 4 – Le risque pour une population dépend de sa vulnérabilité, de l’aléa climatique et de son exposition. Des facteurs climatiques et non-climatiques influencent la réponse au risque. La migration peut être un processus d’adaptation diminuant le risque, ou au contraire l’augmentant. D’autres stratégies d’adaptation permettent de réduire les risques pour une population. Source : 6ème rapport d’évaluation du GIEC[1].

Concernant le lac Tchad, évoqué par Emmanuel Macron dans la citation reprise sur Sud Radio, le phénomène est bien documenté comme le rapporte le document État de la migration dans le monde 2024 : « Dans cette région, l’accès limité aux ressources, aggravé par les effets du changement climatique, pèse lourdement sur les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire, ce qui crée des conditions propices aux conflits et incite à la mobilité. » Entre 1963 et 1990, le lac Tchad s’est rétréci de 90% en raison de l’irrigation et d’une sécheresse persistante[6-8]. En analysant les données de déplacement des populations entre les années 1940 et 2010, des auteurs montrent un ralentissement de la croissance démographique à proximité du lac dès le début de l’assèchement du lac, et persistant encore 20 ans après l’arrêt du rétrécissement. Comme le rapporte le GIEC, l’assèchement du lac est l’un des nombreux facteurs de migration dans la région, incluant le manque de développement et d’infrastructures[1,9].

À L’AVENIR, LES SCIENTIFIQUES S’ATTENDENT À UNE AMPLIFICATION DES CONSÉQUENCES DU CHANGEMENT CLIMATIQUE SUR LA MOBILITÉ HUMAINE

À long-terme, les effets du changement climatique sur la migration sont plus clairs en raison de la hausse projetée de la fréquence et/ou gravité des catastrophes naturelles liées au climat. Le GIEC écrit[1] :

Les changements environnementaux à plus long terme imputables au changement climatique anthropique – tels que l’augmentation des températures moyennes, la désertification, la dégradation des sols, la perte de biodiversité et l’élévation du niveau de la mer – ont eu des effets observés sur les migrations et les déplacements dans un nombre limité de lieux au cours des dernières décennies, mais devraient avoir des répercussions à plus grande échelle sur les futurs schémas démographiques et les migrations à venir.

En particulier, l’élévation du niveau marin va augmenter les inondations et la salinisation des terres et des eaux souterraines, affectant la sécurité alimentaire des zones côtières de faible altitude et des petites îles[1]. Pour une hausse de 30 à 80 cm du niveau marin, environ 150 millions de personnes sont vulnérables aux risques associés, en particulier en Asie du Sud, de l’Est et dans le Pacifique[4].

Dans un article paru en 2022, une équipe évalue les retombées à long-terme du changement climatique sur la migration et les inégalités[10]. Elle estime le nombre de migrants climatiques (au sein des frontières et à l’international) en âge de travailler à 45, 62 ou 97 millions (selon les niveaux de gaz à effet de serre émis) au cours du 21ème siècle. Cela concerne des relocalisations permanentes, volontaires ou forcées, provenant pour la plupart de l’Afrique sub-saharienne, l’Asie et l’Amérique du Sud. Ces migrations sont dominées par les migrations internationales, les mouvements régionaux et locaux étant moindres. 37 à 94 millions de migrations internationales pourraient avoir lieu au cours du 21ème siècle, selon les futures émissions de gaz à effet de serre. « Des flux internationaux massifs de migrants induits par des chocs climatiques sont peu probables, sauf dans le cadre d’un scénario combiné qui inclurait des conflits persistants pour des ressources rares, une plus grande ouverture des frontières internationales et la réalisation la plus pessimiste de la trajectoire RCP8.5 [ndlr : d’importantes émissions de gaz à effet de serre] », concluent les auteurs. « Cette étude représente la quantification la plus fiable existant aujourd’hui, commente Katrin Millock. Elle donne un ordre de grandeur robuste, il n’est en revanche pas prudent de considérer les chiffres comme précis en raison des incertitudes associées. »

Enfin, Katrin Millock note : « Le changement climatique affecte également la composition des flux migratoires. Plutôt qu’une seule personne – souvent un homme – en âge de travailler, ce seraient des familles entières qui doivent migrer. »

Science Feedback a sollicité l’autrice de l’article de Reinformation.tv. L’article sera mis à jour si de plus amples informations nous sont communiquées.

CONCLUSION

Si le statut de réfugié climatique n’est pas légalement reconnu, les migrations liées aux phénomènes climatiques existent. Chaque année, on recense en moyenne plus de 20 millions de déplacements forcés à l’intérieur des frontières suite à des catastrophes naturelles. À ce jour, les connaissances scientifiques montrent que l’impact du changement climatique sur la migration n’est pas homogène : la diversité des facteurs, contextes et résultats rend difficile de proposer des généralisations. La migration est un phénomène multifactoriel (économique, social, politique, démographique, culturel) : le changement climatique intervient sur ces facteurs de migration, et il est difficile d’isoler l’impact du changement climatique seul. En revanche, les effets directs et indirects du changement climatique sur la migration sont démontrés, comme par exemple la hausse de l’insécurité alimentaire. À long-terme, les répercussions du changement climatique sur la migration vont s’amplifier, et 37 à 94 millions de personnes supplémentaires en âge de travailler pourraient migrer à l’international d’ici la fin du 21ème siècle.

RÉFÉRENCES

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